En se posant la question des causes de l'inaction climatique, avec un peu de recul.... De nombreuses COP ont eu lieu, sommets internationaux où des accords sont à chaque fois signés, des engagements pris. Pourtant factuellement, la courbe des émissions de CO2 mondiales n'a jamais cessé de grimper. Les rapports du GIEC fondent une connaissance scientifique. La conscience qu'il y a un problème climatique est admis par la plupart des concitiyens.

Si on regarde les objectifs du Grenelle de l'envirronnement, les plans de Transition écologique des différents gouvernements et que l'on mesure leur traduction dans les fais c'est 15 dernières années, le résultat n'est guère à la hauteur des enjeux. D'où vient le blocage ?

Je formule l'hypothèse que la majorité des personnes fondent leurs décisions sur les informations qu'ils détiennent. Ces informations, nous les obtenons par nos études, notre expérience, les conversations avec notre entourage, et les médias. Si notre éducation diffère peu...et notre entourage a les mêmes sources d'information, il convient de s"intéresser d'un peu plus près aux médias.

Si comme moi vous regardez la carte publiée en 2016 par le monde diplomatique et tenue à jour depuis :

https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA

ou la carte dessinée par Anne-Sophie Novel :

https://lesmediaslemondeetmoi.com/le-paysage-mediatique-francais-un-essai-de-representation/

Vous arriverez normalement à la conclusion que le paysage audiovisuel français est très concentré. La détention capitalistique des principaux médias français revient à l'Etat français, deux banques, quelques sociétés d'investissement, et la grande majorité des propriétaires sont des familles ou des individus. Leur point commun ? Leur fortune.

Si le paysage médiatique peut sembler diversifié, c'est une illusion, puisque sa concentration et la similitude des propriètaires en fait un ensemble bien moins hétérogène.

Avec le recul, et la multiplication des chaines et titres, on peut observer une évolution du journalisme. Les journalistes font beaucoup moins d'investigation qu'auparavant, mais lisent davantage de communiqués de presse pour alimenter leurs articles. Ces communiqués viennent des agences de presse AFP, Reuters, Associated Press, donc de sources encore plus concentrées. Les communiqués de presse provienent d'entités qui sont en position monopolistique.

En croisant avec l'information fournie par le documentaire Monopoly - Follow The Money (2021) | An overview of the Great Reset, visible sur : https://odysee.com/@QuantumRhino:9/Monopoly---Follow-The-Money:89

Vous vous appercevrez qu'on accède à un niveau super-concentré de deux fonds d'investissements qui se partagent la détention des multinationales de ce monde. Et que quelques anciennes familles possèdent ces deux fonds d'investissement.

Il est donc fort logique que les choses s'expriment d'une "voix accordée", et celà à un niveau international.

L'évolution du métier a aussi changé le traitement de l'information, dont les sujets étaient multiples, le nombre de sujets importants s'est restreint, les trames éditoriales se sont figées. Depuis le 21e siècle, on assiste au phénomène de boucle médiatique. Ou un sujet est récurrent dans la durée. Enfin, et c'est devenu partuculièrement évident pendant la crise COVID, on assiste à la boucle : polarisée sur un seul sujet.

L'information se devrait d'être la plus factuelle possible, pourtant les nombreux filtres, la deconexion du terrain, fait qu'aujoud'hui une grande partie du contenu corespond à de "l'analyse", en fait l'expression de commentaires, d'opinions, et nous sommes entrés de plein pied dans l'ère des éditorialistes.

La publicité, engrange des budgets toujours croissants et devient la justification de productions audio-visuelles multicanal, permettant de mieux segmenter la diffusion. La publicité joue un rôle important dans le financement des médias, ce qui induit une forme de complaisance pour les annonceurs et réduit l'impartialité des journalistes.

Bref, si on revient à notre question de départ, il n'est pas évident que les intérêts de l'audience soit bien prises en compte, mais si on regarde l'accroisssement de fortune des principaux milliardaires qui participent au monopoly médiatique, on s'apperçoit que le leur n'est pas en reste !