Les premières mesures de concentration de CO2 atmosphérique datent de 1958, faites par Charles David Keeling, un géochimiste américain,  A ce moment, on a une concentration de CO2 dans l’atmosphère de seulement 315 ppm. Les mesures ultérieures composent la fameuse "Keeling curve", la courbe d'évolution des concentrations en CO2.

Grace au techniques de mesure des bulles d’air emprisonnées dans la glace des calottes polaires, les scientifiques on pu remonter le temps et retracer les  concentrations en dioxyde de carbone (CO2) dans le passé. Elles sont comprises entre 190 ppm (ères glaciaires) et 260 ppm (périodes chaudes). L’étude des bulles d'air emprisonnées dans les calottes polaires, montrent que la concentration est passée d'environ 280 ppm dans les années 1850 (début de la civilisation industrielle) à 400 ppm en 2014 et ne cesse d'augmenter.

La concentration  de CO2 atmosphérique est aujourd’hui la plus élevée depuis plusieurs dizaines de millions d'années... A la date de rédaction de cet article (juillet 2022), d’après la NASA, la concentration actuelle est de 418 ppm. La courbe de Keeling est en hausse linéaire dans un passé récent, exponentielle bien sûr si on élargit échelle de temps, et ce :
- malgré les rapports du GIEC
- les sommets internationaux COP
- les politiques nationales (et leur application !) dans les différents pays signataires des accords.

C’est contre intuitif, mais factuellement on peut conclure que l’inaction sur le climat domine. Les causes probables sont le lobbying des plus puissantes industries du monde… basées sur les combustibles fossiles et qui par leurs réseaux d’influence orientent les médias depuis des décennies.
Nous poursuivons tranquillement notre trajectoire vers un point de non-retour, qui se situe, d’après les experts du GIEC à une concentration de 450 ppm. Cette concentration correspond à une hausse des températures moyennes de 2°C. Au delà, nous allons vers l’emballement climatique, sans grande chance de pouvoir ensuite inverser la tendance.

giec

En regardant le graphe de l’évolution récente, donné par la NASA, il suffit de faire une extrapolation linéaire pour constater qu’en 2036 le point de non-retour sera atteint. Une échéance très rapprochée, en somme, et au vu des années d’inaction accumulées, les chances de sortie par le haut s’amenuisent.
L’aveuglement de certains va t-il causer l’enfer climatique pour tous ? A moins que la masse se réveille, passe à l’action et dirige l’action dans la bonne direction….
Cela semble peu probable, car une fraction non négligeable de la population mondiale est occupée (plus ou moins intelligemment) sur ses smartphones ; et se trouve limitée dans l’action, car engluée dans une sorte d’hypnose informationnelle.
L’attachement au confort est sans doute une autre piste pouvant expliquer le paradoxe entre le niveau d’enjeu et l’inaction observée> Et enfin, des raisons psychologiques font qu’un danger perdu rationnellement a moyen terme ne déclenche hélas pas d’action immédiate.


Commentaires de Simon
Je vois deux styles dans l'article. Un plutôt scientifique objectif et explicatif au debut et ca glisse vers l'interprétation psychosociale à la fin.

J'ai le sentiment qu'il faille pousser l'aspect "hypnose sociétale" comme explication à l'inaction. Cela permet de me dire, qu'on peut sortir de l'hypnose, plus facilement que sortir d'une apathie généralisée.

Je pense même que l'état d'hypnose est la plus juste interprétation en ce qui concerne les occidentaux.