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80 - LE PLAN B PAR LES CHIFFRES - COMMENT NOUS BRADONS NOTRE FUTUR

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Publication du Earth Policy Institute
17 décembre 2009

LE PLAN B PAR LES CHIFFRES - DES DONNÉES CLÉS SUR LA FAÇON DONT NOUS BRADONS NOTRE FUTUR

Texte original:
www.earthpolicy.org/index.php?/press_room/C68/pb4_ch1_datarelease

Lester R. Brown, traduit par Marc Zischka, Frédéric Jouffroy et Pierre-Yves Longaretti

Le premier chapitre de Plan B 4.0: Mobilizing to Save Civilization (Plan B 4.0 : Mobiliser pour sauver la civilisation) de Lester Brown présente certains indicateurs importants en terme de consommation de ressources et de stabilité géopolitique. Vous trouverez ci-après un résumé des données clés sur lesquelles il fonde son analyse.

Chaque année, le Fund for Peace (Fonds pour la Paix) et le Magazine “Foreign Policy” (Politique Etrangère) établissent un classement de 60 “Etats défaillants”. Ce sont des pays qui sur certains aspects n’arrivent pas à assurer la sécurité publique ou des services fondamentaux tels que l’instruction, les soins médicaux, l’accès à une nourriture suffisante et les services administratifs. Les pays sont évalués en utilisant le Failed States Index (Indice de défaillance des Etats), qui note (sur une échelle de 10) douze indicateurs politiques, sociaux, économiques et militaires différents: un état qui serait complètement défaillant aurait par exemple la note maximale de 120.

ETATS DEFAILLANTS
Les états défaillants partagent de nombreux points communs. Dix sept états parmi les 20 premiers du classement ont une croissance démographique élevée (pour plusieurs d’entre eux, proche de 3 pour cent par an, correspondant à une multiplication de la population par 20 sur un siècle) ; le niveau de développement de ces pays leur a permis de réduire leur taux de mortalité mais pas leur taux de natalité. Pour cinq de ces états, les taux de natalité dépassent 6 enfants par femme. Cette explosion démographique déstabilise le système éducatif ainsi que les capacités d’approvisionnement en eau et denrées alimentaires. Il n’est donc guère surprenant que presque la moitié des 20 premiers états de ce classement dépendent du Programme Mondial Alimentaire des Nations Unies pour assurer leur sécurité alimentaire, ou que la proportion de la population âgée de moins de 15 ans dépasse au moins 40 pour cent dans 14 d’entre eux.

Les états défaillants représentent une menace pour la stabilité globale du monde ; ils constituent un terreau pour toutes sortes de conflits, pour le terrorisme, le trafic de drogue et la propagation des maladies infectieuses. Il n’y avait en 2004 que sept pays dont le score dépassait 100 en 2004 ; en seulement 4 ans, ce nombre a doublé.

La consommation grandissante, à l’évidence non durable, des ressources de la planète est un autre sujet d’inquiétude discuté dans le Plan B 4.0. Il suffit pour évaluer la situation de regarder la consommation de marchandises dans deux pays, les Etats-Unis et la Chine :

La Chine consomme aujourd’hui plus de céréales que les Etats-Unis ; elle consomme presque 2 fois plus de viande, près de 3 fois plus de charbon et presque 4 fois plus d’acier. Mais que se passerait-il si l’ensemble de la population chinoise (1,3 milliards d’habitants) rattrapaient les 300 millions d’Américains dans leur mode de consommation?

Nous nous sommes basés pour cet exercice sur une croissance économique annuelle de 8 pour cent en Chine (prévision considérée comme prudente) qui amène le revenu moyen des Chinois, et leur consommation, au niveau de celui des Etats-Unis en 2024. Dans cette hypothèse, les besoins en papier de la Chine excéderaient l’ensemble de la production mondiale actuelle (avec la conséquence que l’on imagine sur les forêts du monde), plus de la moitié de la production mondiale actuelle pour céréales, et 90 millions de barils de pétrole par jour soit plus que les 86 millions produits actuellement — un maximum qui vraisemblablement ne sera pas dépassé dans le futur.

CONSOMMATION DE RESSOURCES
Notre objectif en présentant ces chiffres n’est pas d’incriminer le développement chinois, mais plutôt d’illustrer en quoi le modèle économique occidental, avec son régime alimentaire riche en viande, son utilisation d’énergies fossiles, et son mode de transport dépendant de l‘automobile, ne pourra pas être généralisé à l’ensemble de la planète car il n’y a tout simplement pas assez de ressources. Le Plan B ouvre la voie vers un nouveau type d’économie globale, largement fondé sur les sources d’énergie renouvelables, sur un système de transport beaucoup plus diversifié, et sur une généralisation de la réutilisation et du recyclage.

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