Earth Policy Institute, extrait du livre Plan B 2.0
Pour Diffusion immédiate, le 3 avril 2007

BUDGET DU PLAN B POUR ERADIQUER LA PAUVRETÉ ET STABILISER LA POPULATION

texte en anglais:
http://www.earth-policy.org/Books/Seg/PB2ch07_intro.htm

Lester R. Brown, traduit par Marc Zischka.

Le 21e siècle a démarré sur une note inspirante quand les pays appartenant aux Nations Unies on adopté le but de diviser par deux le nombre de personnes qui vivent dans la pauvreté d'ici 2015. Et en 2005, le monde est en avance sur ce qui est prévu pour atteindre ce but. Il y a deux grandes raisons pour cela: la Chine et l'Inde. La croissance économique de la Chine de 9 pour cent a pendant le dernier quart de siècle et l'accélération indienne vers 6 pour cent par an pendant la dernière décennie a sorti des centaines de millions de personnes de la misère.

En Chine, le nombre de personnes qui vivent dans la pauvreté a chuté de 648 millions en 1981 à 218 million en 2001, la plus grande réduction de la pauvreté dans l'histoire. L'Inde fait aussi des progrès étonnant sur le plan économique. Sous le leadership dynamique du premier ministre Manmohan Singh, qui a pris ses fonctions en 2004, la pauvreté est directement attaquée en développant les infrastructures au niveau du village. Des investissements ciblés sont dirigés vers les plus pauvres des pauvres. Si la communauté internationale renforce ses efforts dans une Inde qui désire évoluer, des centaines de millions de personnes pourraient sortir de la misère.

Il est temps pour la communauté internationale de s'assurer que l'Inde dispose des ressources nécessaires pour maintenir l'élan qu'elle a acquis. Avec l'Inde qui se développe son économie, le monde peut commencer à se concentrer sur la pauvreté restante, concentrée en Afrique sub - saharienne et une quantité de pays plus dispersés en Amérique Latine et en Asie Centrale.

Plusieurs pays en Asie du sud est font aussi des progrès impressionnants, notamment la Thaïlande, le Vietnam, et l'Indonésie. A moins de revers économiques importants, ces progrès en Asie assurent virtuellement que l'objectif des Nations Unies pour le développement du millénaire (U.N. Millennium Development Goal) pour réduire la pauvreté d'ici 2015 sera atteint.

Ce sont les bonnes nouvelles. Les mauvaises sont que l'Afrique sub-saharienne (avec 750 million de personnes) est en train de glisser plus profondément dans la pauvreté. La faim, l'analphabétisme et la maladie y sont, neutralisant quelques uns des gains faits en Chine et en Inde. L'Afrique en particulier a besoin d'une attention spéciale.

De nombreux pays qui ont connus une croissance rapide de leur population pendant plusieurs décennies, nous montrent des signes de fatigue démographique. Des pays qui luttent écartelés par le challenge simultané d'éduquer un nombre croissant d'enfants, de créer des emplois pour un nombre croissant de demandeurs d'emploi, et de gérer les effets environnementaux de la population croissante. Quand une nouvelle menace majeure apparaît, comme l'épidémie du SIDA, les gouvernements ne peuvent souvent faire face.

Les problèmes qui sont gérés de manière routinière dans les sociétés industrielles deviennent des crises humanitaires de grande échelle dans des pays en voie de développement. la hausse des décès dans de nombreux pays d'Afrique marque un nouveau développement tragique dans de nombreux pays Africains dans la démographie mondiale. En l'absence d'efforts concertés des gouvernements nationaux et de la communauté internationale pour accélérer la transition vers des familles plus petites, les événements dans de nombreux pays pourrait déclencher une spirale incontrôlable, conduisant à plus de mort et répandant l'instabilité politique et le déclin économique. Il existe une alternative vers cette perspective austère, et elle est d'aider les pays qui veulent stopper leur croissance démographique à le faire et vite.

Dans un monde de plus en plus intégré, éradiquer la pauvreté et stabiliser la population sont des enjeux de sécurité nationale. Ralentir la croissance de la population aide à éradiquer la pauvreté et ses symptômes affligeants, tout comme éradiquer la pauvreté aide à ralentir la croissance de la population. Avec le temps qui manque de plus en plus, l'urgence de travailler simultanément sur ces deux fronts est clair.

En plus de l'objectif de diviser par deux le nombre de personnes vivant dans la pauvreté d'ici à 2015, les autres objectifs des Nations Unies pour le développement du millénaire sont de réduire le nombre de personnes souffrant de la faim de moitié, d'atteindre une éducation d'école primaire universelle, de fournir l'accès à une eau potable sûre à tous, et de limiter la propagation de maladies infectieuses, spécialement le SIDA et la malaria. A ces objectifs sont rattachés la réduction de la mortalité maternelle de trois quarts et la mortalité des enfants de moins de 5 ans de deux tiers.

Tandis que les objectifs de diviser par deux la pauvreté d'ici 2015 semblent être atteints plus tôt que prévu, ceux de faire baisser de moitié le nombre d'affamés ne le sont pas. Le nombre d'enfants avec une éducation d'école primaire semble s'accroître de manière substantielle, ce grâce aux larges progrès effectués en Inde. Et la mortalité des enfants de moins de 5 ans tombait de 15 millions en 1980 à 11 millions en 2003 et on s'attend à ce que ce chiffre décroisse encore.

Les étapes nécessaires pour éradiquer la pauvreté et accélérer le passage à des familles plus restreintes sont clairs. Cela implique de trouver des financements manquants, y compris ceux pour atteindre l'éducation d'école primaire universelle; de lutter contre les maladies infectieuses, comme le SIDA, la tuberculose, et la malaria; pour fournir les soins à la naissance; et de contenir l'épidémie de SIDA. Au total, les dépenses évoquées sont estimées à €56,6 milliards, les initiatives énoncées coûtent selon l'estimation 56,6 milliards € par an en plus de ce qui est déjà dépensé.

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BUDGET DU PLAN B – Partie 1: Financements supplémentaires annuels nécessaires pour atteindre des objectifs sociaux basiques, en Euros

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Les plus importants investissements pour cet effort se dirigent vers l'éducation et la santé, qui sont essentiels pour le développement du capital humain et la stabilisation de la population. Le volet éducatif comprend à al fois l'éducation d'école primaire universelle et une campagne pour éradiquer l'analphabétisme des adultes. Les soins de santé incluent les interventions basiques pour contrôler les maladies infectieuses, en démarrant des campagnes de vaccinations pour les enfants. On estime qu'adopter le programme de soins de santé définis dans le rapport 2001 de la Commission en macro économie et la santé de l'Organisation Mondiale de la santé (World Health Organization) sauverait 8 million de vies par an d'ici 2010. Telles sont les clés pour briser le piège de la pauvreté.

Pour la première fois dans l'histoire, nous avions des ressources technique est financières pour éradiquer la pauvreté. Aider le pays à bas revenus de sortir de l'impasse démographique est un investissement profitable pour les nations prospères. Des investissements des pays industrialisés dans l'éducation, la santé, et les repas scolaires sont en un sens une réponse humanitaire à la charge . Mais plus fondamentalement, il existe des investissements qui modèlent le monde dans lequel nos enfants vivront. # # #

ceci est le premier d'une série de trois articles qui traitent des aspects budgétaires du Plan B.

Adapté du Chapitre 7, “Eradiquer la pauvreté, Stabiliser la population,” du livre de Lester R. Brown, Plan B 2.0: Rescuing a Planet Under Stress and a Civilization in Trouble de Lester R. Brown (New York: W.W. Norton & Company, 2006), disponible en ligne sur www.earthpolicy.org/Books/PB2/index.htm
(Le Plan B 2.0: Sauver une planète sous stress et une civilisation en danger, ndlt)

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