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Automobiles : liées au pétrole et aux guerres correspondantes

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28 février 2013

L'automobile, l'industrie phare
L'essor de la production de pétrole est lié au développement de l'automobile, autre symbole de la société de consommation occidentale. Symbole de liberté, l'automobile est le second pilier de l'économie moderne occidentale. Si elle commence à la fin du 18e siècle comme nous l'avons vu plus haut, la production de masse démarre avec la Ford T en 1909;

Sans cesse croissant, le parc automobile est passé de 3000 voitures en 1901 à 700 millions en 2005 et s’estime à 1,2 milliard entre 2020 et 2030 !

Aux États-Unis, Paul Hawken estimait en 1999 à 464 milliards de dollars les coûts cachés que représentent l'usage de la voiture sous forme de dépenses publiques pour la construction de routes et l’entretien des forces armées garantissant l'accès du pétrole au Moyen Orient, notamment dans le Golfe Persique.

Guerres du pétrole
Les deux guerres d'Irak sont emblématiques du lien entre le pétrole, le pouvoir et la guerre. La première, la guerre du Golfe d’août 1990 à Juin 1991 s'est déroulée en deux phases. Nommée « bouclier du désert » puis « tempête du désert », elle a été largement médiatisée. Cette guerre préfigure la seconde, bien plus coûteuse (en vies et en argent), déclenchée en mars 2003. Les Etats-Unis y ont déployé jusqu'à 170 000 hommes. Les derniers soldats sont partis en décembre 2011. Cette guerre de près de 9 ans aura couté la vie à plus de 100 000 civils. Des chiffres bien plus conséquents sur le nombre de victimes ont été publiés, et la même variation existe sur les coûts financiers: de 758 milliards de dollars en couts directs à plus de 4 000 milliards en incluant les couts indirects. Joseph Stiglitz et Linda Bilmes les ont évalués à plus de 3000 milliards de dollars. Certains articles de presse mentionnent le retour d'unités spéciales au nord de l'Irak à cause de la guerre civile en Syrie voisine en 2012. La tension reste vive entre l'Iran et les Etats-Unis.

Au delà des guerres, le pétrole génère une économie particulière, celle des pétrodollards. Les achats massifs de pétrole par les occidentaux aux pays exportateurs au Moyen-Orient amènent d'énormes flux financiers dans ces pays, au profit d'une minorité puissante soutenue militairement par les puissances occidentales, États-Unis en tête. Cette manne financière permet à ces monarchies pétrolières de vivre de manière certes fastueuse, mais aussi d’opérer des investissements importants dans les pays développés. Dans son film Farenheit 911, Michael Moore pointe que le montant des avoirs saoudiens dans les banques représentaient 7% des fonds placés. Cette masse d’argent alimente des spéculations financières, permet des commerces néfastes comme les ventes d'armes et soumet les gouvernements à l'influence de lobbys très puissants, comme celui de la famille Al Saoud implanté aux Etats-Unis. Des relations de proximité entre le prince Abdallah et le président George W. Bush était de notoriété publique. Tout cela met en évidence que l'économique prime sur l'éthique, car la défense de démocratie et de la sécurité intérieure sont en fait des arguments paravents qui masquent la défense des intérêts économiques vitaux américains. George W. Bush a déclaré au cours des négociations du protocole de Kyoto : « le mode de vie des américains est non négociable » . On le comprend d’autant mieux que ce mode de vie est basé sur une consommation frénétique de pétrole.

Les attentats du 11 septembre 2001 comptaient 15 saoudiens sur les 19 terroristes impliqués. Cela a sérieusement rafraîchi les bonnes relations qu'entretenaient les Etats-Unis avec l'Arabie Saoudite. Cette dégradation des relations est sans doute la principale justification de la seconde guerre d'Irak, au delà de la soif de pétrole de l’occident. Depuis, de sérieuses questions sont apparues au sujet des attentats du 11 septembre. Le documentaire « 911 Mysteries » pose l’hypothèse d’un attentat également planifié de l’intérieur des États – Unis, car les éléments présentés par la commission d’enquête sont plus que douteux. La seconde guerre d’Irak visait officiellement à éliminer les armes de destruction massive, puis à rétablir la démocratie. En 2007, l’armada américaine basée en Irak compte 168 000 hommes. George Bush a envisagé de réduire ce nombre à 130 000 hommes courant 2008, soit une baisse d’effectif de 20% environ. Autant dire que malgré les déclarations successives, y compris celles de la relève démocrate, le retrait définitif a pris du temps. ET les troupes ne sont pas toutes rentrées aux Etat-Unis. Officiellement 4 486 soldats américains ont trouvé la mort en Irak, belle injure au concept de zéro morts énoncé au début du conflit. Et comme évoqué plus haut, le nombre de victimes du coté irakien est beaucoup plus controversé certains l'estimant jusqu'à plus d'un million, soit dis fois l'hypothèse basse citée plus haut. L'Arabie Saoudite et l'Iran soutiennent l'opposition irakienne, mais comme le commerce est roi, cela n'empêche pas les industriels de l'armement américains de signer des contrats avec l'Arabie Saoudite et d'autres pays du golfe pour 20 milliards de dollars. Cela n’équilibrera certes pas non plus la balance commerciale américaine chroniquement déficitaire. Les dépenses de la seconde guerre d’Irak correspondent en ordre de grandeur au revenu de la moitié la plus pauvre de la planète pendant près de 6 mois !

Si le 11 septembre 2001 a marqué l’entrée de l'économie mondiale dans une phase turbulente, il correspond sans doute aussi à un nouvel ordre géopolitique. Ce nouvel ordre géoplitique correspond à la gestion de ressources énergétiques qui deviennet limitées, avec en toile de fond, le Peak Oil, ou pic de production mondial du pétrole. Pour approfondir les liens entre le 11 septembre 2001 et le pic pétrolier, regardez le documentaire : Oil, smoke and mirrors.

Je reviendrai sur le pic pétrolier dans un prochain article.

Marc Zischka

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